Hautes Fagnes
Hautes Fagnes ((de) Hohes Venn, (wa) Hôte Fagne) | |
Étang et tourbières. | |
Information | |
Pays | |
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Région | Province de Liège |
Administration | Direction nature et forêt (Région wallonne) |
Lac(s) | Butgenbach, Gileppe, Robertville, Vesdre |
Cours d'eau | Gileppe, Hoëgne, Helle, Rour, Vesdre |
Superficie | |
Population | |
Densité | hab./km2 |
Langues officielles | français, allemand |
Autre langue | wallon, francique ripuaire |
Religion(s) | |
Électricité | V / Hz / |
Préfixe téléphonique | |
Suffixe Internet | |
Fuseau | |
Localisation | |
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Site officiel | |
Site touristique | |
Les Hautes Fagnes sont une région naturelle de forêts et de landes de la province de Liège en Belgique. Elles sont la source des plus grandes réserves d'eau potables du pays et englobent la réserve naturelle domaniale des Hautes Fagnes qui est la plus grande réserve naturelle du pays. Elles font aussi partie du parc naturel transfrontalier avec l'Allemagne des Hautes Fagnes-Eifel.
Comprendre
[modifier]Le plateau des Hautes Fagnes s'étend le long d'un axe sud-sud-ouest - nord-nord-est. Il est limité, au nord par la Vesdre, à l'est, artificiellement, par la frontière allemande (quoique le sud de la commune de Roetgen et le nord de la commune de Simmerath toutes deux en Allemagne fassent partie, géologiquement, du haut plateau), au sud par la Warche et son affluent la Holzwarche et, à l'ouest par la Hoëgne.
Outre compter la plus grande forêt domaniale de Belgique, l'Hertogenwald, sa particularité réside dans ses paysages de landes, de tourbières et de bas-marais riches habituellement rencontrés dans des contrées beaucoup plus nordiques ou de plus haute altitude. Ce biotope spécifique a valu aux Hautes Fagnes d'être étudiées scientifiquement et en permanence depuis 1924 et de devenir, en 1954 mais en partie seulement, la plus ancienne réserve naturelle belge.
Gestion
[modifier]- 1 Direction nature et forêt (DNF)
Cantonnement de Malmedy, avenue Mon Bijoux 8, 4960 Malmedy,
+32 80 799040 – Responsable : Joël Verdin.
Informations touristiques
[modifier]Trois centres d'informations touristiques sont ouverts sur le haut plateau :
- 2 Centre d'accueil et d'information de Mont-Rigi
Route de Botrange 137, 4950 Waimes (dans les bâtiments de la station scientifique des Hautes-Fagnes),
+32 80 881746, courriel : [email protected]
lun.–dim. : 10 h – 16 h. –
En collaboration avec l'Université de Liège grâce à qui le parc fut créé en 1954.
- 3 Info tourisme de la Tour de Botrange
Rue de Botrange 133b, 4950 Waimes,
+32 80 440300
lun.–ven. : 9 h – 17 h, sam.–dim. : 10 h – 16 h, jours fériés : 10 h - 18 h. –
- 4 Maison de la nature de Ternell (Naturzentrum Haus Ternell)
Monschauer Straße 2-3, 4700 Eupen,
+32 87 552313, courriel : [email protected]
lun.–ven. : 10 h – 12 h et 13 h – 17 h, sam.–dim. : 10 h – 17 h. –
Brasserie et restaurant, plaine de jeux.
Climat
[modifier] Hautes Fagnes (Elsenborn) Diagramme des précipitations en mm
| Quoique situé à plus de 200 kilomètres de la mer du Nord, le plateau des Hautes Fagnes possède un climat de type océanique très légèrement dégradé caractérisé par des saisons humides. Il est le premier obstacle rencontré par les nuages poussés par les vents atlantiques dominants ce qui explique qu'il est, avec 1 302 mm par an, l'endroit recevant le plus de précipitation en Belgique. L'hiver amène 103 jours de gel dont 8 où la température est inférieure à -10 °C. Du côté des précipitations neigeuses, le nombre de jours est de 48 et sa présence, plus ou moins importante, dans le paysage va de novembre à avril. Prévisions météo à 7 jours Webcam Mont-Rigi Snowcam Mont-Rigi Quelques records :
| Les quatre saisons ![]() Mai 2012 ![]() Juillet 2015 Novembre 2015 Janvier 2010 |
Habitat humain
[modifier]Le climat assez rude du haut plateau, surtout en hiver, est responsable du type d'habitation traditionnelle du XVIIIe siècle que l'on peut encore rencontrer aujourd'hui dans chacun de la vingtaine de villages fagnards. Celles-ci, construites en moellons de schiste ou de grès schisteux avec toiture à deux pans recouverte d'ardoises ou de cherbains, se composent de trois éléments réunis sous un même toit : le corps de logis, l'étable et la grange, avec une circulation intérieure d'un bout à l’autre (il est évident que, actuellement, cet habitat sert uniquement de corps de logis). Une petite cour ouverte sépare la maison du hangar (actuellement, souvent, le garage) et s'ouvre sur le verger (actuellement un jardin potager ou d'agrément) où peuvent paître les jeunes bêtes. Nombre de ces habitations sont toujours protégées du vent et de la neige par des hautes haies de hêtres [(la)Fagus sylvatica]. Les plus hautes dépassent huit mètres (notamment à Höfen) mais la plupart avoisinant les quatre mètres.
Étymologie
[modifier]« Fagne » est issu du wallon fagne « terrain marécageux ». Ce terme dérive de *fanium (pluriel *fania), latinisation de l'ancien bas francique *fanja « boue », lui-même issu du gotique 𐍆𐌰𐌽𐌹 fani « boue ».
Histoire
[modifier]Le haut plateau des Fagnes est situé sur le « Massif de Stavelot » composé par des roches détritiques datant du début du Paléozoïque. Celles-ci ont été plissées à deux reprises au cours de cette même Ère. Par la suite, la mer les a recouvertes une première fois à la fin du Mésozoïque et une seconde fois au cours de l'Oligocène. C'est au cours de l'Holocène qu'apparaissent les formes les plus remarquables du plateau des Fagnes : lithalses (buttes cryogènes formées en climat périglaciaire pendant le Dryas récent), vallées asymétriques, pierriers.
Il y a 2000 ans, le plateau fait partie de la forêt d'Ardenne qui était, selon Jules César, la plus grande forêt de toute la Gaule. Son paysage était celui d'une forêt composée essentiellement de feuillus parsemée par quelques étendues de tourbières apparues grâce à l'importante pluviométrie et au sol imperméable.
La plus ancienne trace humaine date de la fin de l'Antiquité et est connue sous le nom de « pavé de Charlemagne » ; les vestiges sont encore visibles par endroits. Il s'agit d'une voirie sur pilotis permettant le passage de charrois mais dont l'utilité réelle, en cette région, reste inconnue.
L'exploitation débute dès le Moyen Âge et bouleverse complètement le paysage. La coupe de bois, puis le pâturage — le plus ancien règlement écrit de pâturage qui nous soit parvenu date de 1444 — et enfin la culture ainsi que l'extraction de la tourbe à partir du XVIe siècle transforme petit à petit la forêt primaire en un écosystème de vaste lande. Le XIXe siècle voit la plantation, à grande échelle, de conifères (l'épicéa a été introduit massivement en 1843 dans l'Hertogenwald prussien). Ce dernier bouleversement donnera aux Hautes-Fagnes son aspect actuel.
En 1924, l'université de Liège construit à Mont-Rigi, la première station scientifique destinée à l'étude des Hautes Fagnes. Ces études mèneront, en 1957, à la création de la « Réserve naturelle domaniale des Hautes Fagnes » d'une superficie de 1 439 hectares afin d'en conserver la flore et la faune. Élargie à plusieurs reprises la réserve occupe actuellement une superficie de 4 501 hectares, dont plusieurs zones sont complètement interdites d'accès, et, depuis 1971, est intégrée dans le parc naturel transfrontalier Hautes Fagnes-Eifel.

Politiquement, le plateau fut partagé par plusieurs États jusqu'au , date du traité qui concrétisa le tracé définitif de la frontière germano-belge ce qui explique le nombre important de bornes frontières datant de différentes époques.
- Avant 1795, avec l'incorporation de la Belgique actuelle à la France, cinq États se partageait le haut plateau : la principauté de Liège dont le territoire correspondait à l'actuelle commune de Jalhay, le duché de Limbourg avec l'actuelle commune de Baelen et les deux tiers ouest de la commune d'Eupen, le duché de Juliers avec le tiers restant d'Eupen, le nord-est de la commune de Waimes ainsi que l'extrême nord des communes de Butgenbach et de Bullange, le duché de Luxembourg avec la plus grande partie de Waimes, de Butgenbach et de Bullange et, enfin, la principauté de Stavelot-Malmedy avec les communes de Stavelot et de Malmedy.
- Entre 1795 et 1801, avant l'incorporation du duché de Juliers à la France restent uniquement ces deux États.
- Entre 1801 et 1815, tout le haut plateau est territoire français.
- Entre 1815 et 1919, les Hautes Fagnes sont partagées entre les Pays-Bas et la Prusse. En gros, Baelen, Jalhay et Stavelot se retrouvent en territoire batave puis belge après 1830, et les autres communes en territoire prussien.
- Entre 1919 et 1940, la Belgique récupère les « Cantons de l'Est ».
- Entre 1940 et 1945, ces cantons sont intégrés de facto au Reich et les hommes en âge de se battre sont intégrés de force dans la Wehrmacht.
- Entre 1945 et 1956, la Belgique récupère de nouveau les « Cantons de l'Est ».
- Le traité du concrétise le tracé définitif de la frontière germano-belge, avec l'échange de territoires de taille restreinte.
Bibliographie
[modifier]- Robert Collard, Vladimir Bronowski et Silvio Brasseur, Le plateau des Hautes Fagnes : guide (guide, nature), Bruxelles, Éditions de l'Octogone, coll. « Parcs et réserves naturels de Belgique », , 531 p. (ISBN 978-2-9300-7685-0) (OCLC 935840741)
- Raymond Bouillenne, La réserve naturelle domaniale des Hautes Fagnes de Belgique (vulgarisation scientifique), Bruxelles, Ministère de l'agriculture, Administration des eaux et forêts, coll. « Service des réserves naturelles domaniales et de la conservation de la nature » (no 2), , 42 p. (OCLC 21788225)
- Serge Nekrassoff, Facettes et secrets de la réserve naturelle des Hautes-Fagnes (nature), Liège, Serge Nekrassoff, , 36 p. (OCLC 1009758973)
- Maxime Metzmacher, Les oiseaux des Hautes-Fagnes : histoire et géographie des oiseaux nicheurs (ornithologie), La Roche-en-Ardenne, Éole, coll. « Études et environnement », , 495 p. (ISBN 978-2-8718-6101-0) (OCLC 717984752)
- Brigitte Schütz, Serge Nekrassoff, Véra Schleck et al., Contes, légendes et autres histoires autour des Hautes-Fagnes (contes et légendes), Waimes, Centre nature de Botrange Haute Ardenne, , 88 p. (OCLC 1009745069)
Aller
[modifier]![]() | Note : Avant de vous rendre sur le plateau des Hautes Fagnes, surtout lorsque la neige est tombée (voir les deux webcams de Mont Rigi), il est toujours préférable de se renseigner de préférence sur la page « Actualités » du site du parc naturel des Hautes Fagnes-Eifel sinon en écoutant les journaux d'informations des médias tels la RTBF ou RTL-TVI pour connaître si l'accès est autorisé soit en totalité ou en partie soit complètement interdit. Parc naturel des Hautes Fagnes-Eifel ![]() ![]() |
En train
[modifier]- Fagnes occidentales : rejoindre la gare de Verviers-Central et prendre le bus no 390 ou rejoindre la gare d'Eupen et prendre le bus no 394
- Fagnes orientales (uniquement le samedi et le dimanche) : rejoindre la gare d'Eupen et prendre le bus no 385
En transport en commun
[modifier]- Ligne TEC 385
(Eupen ↔ Küchelsheid)
circule le samedi et le dimanche. – Arrêts à Ternell et à Nahtsief.
- Ligne TEC 390
(Verviers ↔ Rocherath) – Arrêts à Belle-Croix, à la Baraque Michel, à Mont-Rigi, au Signal de Botrange et au Centre Nature.
- Ligne TEC 394
(Eupen ↔ Saint-Vith) – Arrêts à Belle-Croix, à la Baraque Michel, à Mont-Rigi, au Signal de Botrange et au Centre Nature.
- Ligne TEC 845
(Malmedy ↔ Butgenbach)
circule du lundi au vendredi. – Arrêts au Barrage de Robertville et dans le centre de Robertville.
En voiture
[modifier]- En venant du nord-est (Allemagne) :
- En venant du nord (Pays-Bas) et du nord-ouest (Liège) :
- En venant du sud (Saint-Vith) :
Distances, durées et routes
[modifier](de centre à centre)
Destination | Distance | Temps | ||
---|---|---|---|---|
par la route | orthodromique | en voiture (environ) | en transport en commun | |
Bruxelles | E40 N67 N68 142 km | 126,6 km | 1 h 40 min | |
Eupen | N67 N68 14,8 km | 12,4 km | 15 min | 42 min* |
Liège | E25 E40 N67 N68 51,4 km | 36,4 km | 45 min | |
Malmedy | N68 14,7 km | 10,8 km | 15 min | |
Saint-Vith | E42 N68 47,2 km | 27,1 km | 35 min | 1 h 10 min* |
Spa | N629 N672 N68 21,8 km | 14,4 km | 25 min | |
Verviers | N672 N68 17,7 km | 16,1 km | 20 min | 20 min** |
Aix-la-Chapelle ![]() | ![]() | 28,8 km | 45 min | |
* Ligne de bus TEC no 394 ** Ligne de bus TEC no 390 |
Routes via Hautes Fagnes |
![]() ![]() | N ![]() | → Malmedy → frontière luxembourgeoise ![]() ![]() |
Fin (N3) ← Eupen ← | NO ![]() | → frontière allemande ![]() ![]() |
![]() ![]() | N ![]() | → Saint-Vith → Troisvierges ![]() |
(![]() | N ![]() | → Hockai → Pepinster |
Drielandenpunt ← | N ![]() | → Burg-Reuland |
Circuler
[modifier]En voiture
[modifier]Bien qu'il soit possible de circuler en véhicule à moteur dans les Hautes Fagnes via des voiries régionales, dont, principalement les routes nationales N67 et N68, il est toujours préférable d'arrêter son véhicule sur une des nombreuses aires de stationnement gratuites, aménagées ou non, rencontrées et de poursuivre son « expédition » en mode écomobilité afin de profiter pleinement des lieux. Vous trouverez infra une carte avec la localisation des aires de stationnement gratuites.
Évitez de stationner votre voiture à l'entrée des chemins forestiers, même si la barrière est fermée, vous risqueriez de gêner le passage des véhicules d'entretien et de vous apercevoir, à votre retour, que votre véhicule a été emmené en fourrière par la police ; de même, il est interdit de circuler avec un véhicule à moteur sur ces chemins.
Prévoyez aussi d'avoir suffisamment de carburant avant votre départ, les stations-services sont inexistantes sur le haut plateau et plutôt rares dans sa périphérie.
En transport en commun
[modifier]Quatre lignes des bus vous permettent d'atteindre plusieurs points névralgiques du haut plateau. Vous trouverez infra une carte avec la localisation des arrêts des bus TEC.
- Horaires des bus TEC
,
+32 4 3619444 – Pour trouver l'horaire d'une ligne de bus ou d'un nom d'arrêt.
À vélo
[modifier]L'accès au haut plateau ne compte pas de pente à pourcentage élevé mais elles sont assez longues. Les zones dégagées peuvent aussi être pénibles par grand vent. Seules une portion des routes nationales N68 et N672 possèdent une piste cyclable simplement délimitée par un marquage au sol. De même, l'éclairage public n'étant présent qu'en certains endroits névralgiques, soyez certain que le système d'éclairage de votre bicyclette fonctionne parfaitement et portez des accessoires réfléchissants lorsque la luminosité naturelle est faible. Les chemins forestiers ainsi que les sentiers longeant les zones de la réserve naturelles sont en gravillon ou terre battue et très bien entretenus tandis que les coupes-feux, de par leur revêtement herbeux parsemés d'ornières, seront plutôt réservés au VTT. Rappelez-vous toujours qu'il est strictement interdit de circuler à vélo sur les sentiers internes des zones de la réserve naturelle.
À pied
[modifier]Si vous respectez les consignes de circulation dans les différentes zones de la réserve naturelle, tout vous est accessible. Les chaussées ouvertes à la circulation automobile ne comptent aucun trottoir, restez y donc prudent et marchez du côté gauche de ces chaussées en empruntant, si possible, les accotements. Lorsque la luminosité naturelle est faible, portez des accessoires réfléchissants.
Respecter
[modifier]Respectez toujours les instructions et injonctions des agents de la DNF. Sachez aussi que ceux-ci sont habilités à dresser un procès-verbal d'infraction dans les domaines de la pollution de l'air, de l'eau et du sol, de l'agression sonore et de l'abandon des déchets.
Consulter aussi la section « Sécurité » pour circuler en toute quiétude.
![]() Localisation des aires de bivouac et de stationnement gratuites
|
Parler
[modifier]Le haut plateau des fagnes étant à cheval sur le territoire de deux communautés linguistiques, la langue officielle est le français dans les communes de Jalhay, de Malmedy et de Waimes tandis qu'elle est l'allemand dans les communes de Bullange, de Butgenbach, d'Eupen et de Raeren. Cependant, toutes les communes germanophones possèdent des facilités linguistiques pour les francophones et la presque totalité de la population sait s'exprimer aussi bien en allemand qu'en français. Les communes de Malmedy et de Waimes ont des facilités linguistiques pour les germanophones.
Voir
[modifier]Faune
[modifier]
(Ndlr : la photo n'est pas prise dans les Hautes Fagnes).
Attention : rappelez-vous toujours que, quel que soit l'endroit en Wallonie, il est formellement interdit de capturer un animal sauvage. Si l'animal est blessé, il faut avertir la Direction nature et forêt (
+32 80 799040) ou le centre d'accueil et d'information de Mont-Rigi (
+32 80 881746).
Le grand gibier tels le cerf [(la)Cervus elaphus], dont le brame du mâle de la fin de l'été à la moitié de l'automne est impressionnant, le chevreuil [(la)Capreolus capreolus] et le sanglier [(la)Sus scrofa] sont très répandus et, quoique farouches, ils pourront aisément être observés, surtout à l'aube et au crépuscule. Les mammifères de plus petite taille tels le renard roux [(la)Vulpes vulpes], la martre [(la)Martes martes] et la belette [(la)Mustela nivalis] sont également biens présents. Plus rare, le chat sauvage [(la)Felis silvestris] et très rare, le lynx boréal [(la)Lynx lynx] qui est le plus grand prédateur sauvage présent au Benelux.
Entre et , 23 traces d'ADN appartenant à un même loup gris commun [(la)Canis lupus lupus] mâle ont été prélevées. Il semblerait donc que cet individu aie élu domicile dans les Hautes Fagnes mais ne constitue nullement un danger pour un adulte humain, même isolé.
L'alternance de grandes zones boisées et de vastes landes accueille une avifaune très variée. Parmi les rapaces diurnes, on peut observer l'autour des palombes [(la)Accipiter gentilis], le plus grand des rapaces présent, le faucon crécerelle [(la)Falco tinnunculus] ainsi que le faucon hobereau [(la)Falco subbuteo], l'un des oiseaux les plus rapides qui soit et, durant l'été, la bondrée apivore [(la)Pernis apivorus]. Parmi les rapaces nocturnes, le hibou des marais [(la)Asio flammeus] et la chouette boréale [(la)Aegolius funereus]. Au compte des espèces les plus spectaculaires, en taille, on dénombre la cigogne noire [(la)Ciconia nigra], qui est nicheuse, et, pendant sa migration, la grue cendrée [(la)Grus grus]. Également présent, le grand tétras [(la)Tetrao urogallus]. Mais, l'oiseau le plus emblématique des lieux est le tétras lyre [(la)Tetrao tetrix] ; espèce protégée, c'est l'emblème du parc naturel des Hautes Fagnes-Eifel et les Hautes Fagnes sont son dernier refuge en Belgique.
Flore
[modifier]Attention : rappelez-vous toujours que, quel que soit l'endroit sur le plateau des Hautes Fagnes, il est formellement interdit d'arracher une plante ou de cueillir une quelconque partie de celle-ci. Une exception existe, en dehors de la réserve naturelle, pour la cueillette des narcisses trompettes (maximum un petit bouquet par personne), des champignons et des myrtilles (récolte à la main sans peigne). Dans la réserve, seuls les habitants des communes riveraines peuvent récolter ces dernières, également sans peigne, s'ils sont munis d'une autorisation écrite délivrée par la DNF.
Flore répandue
[modifier]Hormis pour les arbres, c'est une végétation typique des milieux humides et acides. Les sphaignes [(la)Sphagnum], laîches [(la)Carex], joncs [(la)Juncus] et linaigrettes [(la)Eriophorum] sont omniprésents. La présence de silice favorise aussi la végétation des bruyères (Erica) de l'airelle rouge [(la)Vaccinium vitis-idaea] et de la myrtille des marais [(la)Vaccinium uliginosum] tandis que l'airelle [(la)Vaccinium myrtillus] se rencontre dans les sous-bois. Les mares et étangs sont peuplés de trèfles d'eau [(la)Menyanthes trifoliata] dont la floraison à la fin du printemps est magnifique. Dans les zones plus sèches, on trouve des narcisses trompettes [(la)Narcissus pseudonarcissus] et des orchis tachetés [(la)Dactylorhiza maculata subsp. maculata].
Flore remarquable
[modifier]Espèce Photo Remarque Code UICN Cliquez sur la mini-photo pour l'agrandirandromède [(la)Andromeda polifolia] Plante de moyenne montagne, son habitat de prédilection est le marais tourbeux. arnica des montagnes [(la)Arnica montana] Plante montagnarde typique des sols acides et pauvres en éléments nutritifs. camarine noire [(la)Empetrum nigrum] Arbrisseau persistant des landes humides et froides produisant des baies noires comestibles. canneberge [(la)Oxycoccos] Arbrisseau qui croît dans les tourbières des régions froides. droséra à feuilles rondes [(la)Drosera rotundifolia] Petite plante carnivore typique des tourbières acides à sphaignes gentiane des marais [(la)Gentiana pneumonanthe] Plante commune des tourbières d'altitude et des prés humides tourbeux. gentiane jaune [(la)Gentiana lutea] présente dans divers massifs montagneux européens, elle est apparue en Hautes Fagnes en 2013. Sa première fleur met 10 ans pour fleurir la première fois. jonc filiforme [(la)Juncus filiformis] Plante des régions montagneuse, ses tiges sont aphylles, c'est-à-dire sans feuilles. laîche pauciflore [(la)Carex pauciflora] Plante originaire de la région circumboréale. lycopode inondé [(la)Lycopodiella inundata] Plante des tourbières acides et des étangs oligotrophes et acides d'altitude. lycopode en massue [(la)Lycopodium clavatum] Plante qui vit sur des sols pauvres et acides, siliceux ou tourbeux qu'ils soient secs ou humides. lycopode sélagine [(la)Huperzia selago] Espèce de lycopode des régions montagneuses ou arctiques. narthécie des marais [(la)Narthecium ossifragum] Plante typique des tourbières européennes. orchis des sphaignes [(la)Dactylorhiza sphagnicola] Orchidée des substrats acides, humides à détrempés. rhynchospore blanc [(la)Rhynchospora alba] Plante des terrains acides et humides. trientale d'Europe [(la)Trientalis europaea] Plante des sous-bois herbacés acidophiles. La fleur est le symbole de la réserve naturelle domaniale des Hautes Fagnes
Hertogenwald et Raerenerwald
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- Hertogenwald occidental
- artboretum de Mefferscheid
- Hertogenwald oriental
- Raenerwald
Littéralement la « Forêt ducale », l'Hertogenwald faisait jadis partie du duché de Limbourg et constituait la réserve de chasse des ducs. Avec sa superficie de 123 km2, l'Hertogenwald est une des forêts les plus étendues de l'Ardenne. Composé de deux tiers de résineux et d'un tiers de feuillus, il est historiquement divisé en « Hertogenwald occidental » à l'ouest de la Helle et « Hertogenwald oriental » (Osthertogenwald) à l'est de celle-ci.
Au nord de l’Osthertogenwald, séparé par la Vesdre, se trouve le Raerenerwald (littéralement « Forêt de Raeren »).
L'ensemble, repris comme site du réseau Natura 2000, abrite une petite population de chevreuils [(la)Capreolus capreolus], une population assez importante de sangliers [(la)Sus scrofa] et surtout des cerfs [(la)Cervus elaphus], bien que ces derniers ne soient apparus dans le massif qu'au début du XIXe siècle.
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Réserve naturelle domaniale des Hautes Fagnes
[modifier]Réserve naturelle domaniale des Hautes Fagnes ((de) Domänisch Naturschutzgebiet des Hohes Venn) | |
La Fagne des Deux-Séries à l'avant plan et la Fagne Wallonne à l'arrière-plan | |
Information | |
Pays | ![]() |
---|---|
Région | province de Liège Hautes Fagnes |
type | réserve domaniale |
Catégorie UICN | IV (Aire de gestion des habitats ou des espèces) |
Label(s) | ● ![]() ● ![]() ● ![]() ● ![]() ● ![]() |
Date de création | 1954 |
Administration | Commission consultative de gestion des réserves naturelles domaniales des Hautes-Fagnes |
Gestion | Direction nature et forêt de la Région Wallonne |
Cours d'eau | Helle, Vesdre, Rour, Hoëgne, Eschbach |
Altitude minimale | 411 m (Sortie du ruiseau de Muckensiefen de la Pissevenn ![]() |
Altitude maximale | 689 m (point de vue du Signal de Botrange ![]() |
Superficie | 53,68 km² |
Site officiel | |
Site touristique |
La réserve naturelle domaniale des Hautes Fagnes, créée en 1957 est, avec ses 53,68 km2, la plus grande réserve naturelle de Belgique et fait partie du Parc naturel des Hautes Fagnes-Eifel qui s'étend entre la Belgique et l'Allemagne sur une zone de 2 400 km2, dont 721,44 km2 en Belgique. La réserve proprement dite est classée par la Commission mondiale des aires protégées en catégorie IV (aire de gestion des habitats ou des espèces) et est reprise, à la fois comme site du réseau Natura 2000 et comme site Ramsar. Elle possède également depuis 1966 le diplôme du Conseil de l'Europe d'espace protégé et a été primée en 2013 par l'agence exécutive européenne pour l'infrastructure climatique et l'environnement.
En pratique, elle est constituée de deux zones, sud-occidentale et nord-orientale, auxquelles on peut ajouter la fagne de Malchamps qui, quoique n'étant pas une réserve naturelle reconnue comme telle mais seulement comme un site de grand intérêt biologique, est gérée par la Direction nature et forêt de la même manière que les zones B de la réserve.
Trois types de zones de circulation sont définies et renseignées par des panneaux constitués d'une lettre blanche sur fond rouge.
- Zone B : accessible sans accompagnement d'un guide sur sentiers balisés,
- Zone C : accessible seulement accompagné d'un guide mandaté (dans un des centres d'informations touristiques),
- Zone D : inaccessible (zone réservée à l'évolution naturelle sans intervention de l'homme).
En outre, lorsque le drapeau rouge est hissé, la totalité de la réserve est interdite d'accès, à l'exception des sentiers didactiques de la fagne de la Poleûr (accessible depuis Mont-Rigi) et du Neûr Lowè (accessible depuis le Signal de Botrange) ainsi que la Vecquée (accessible depuis la Baraque Michel). Ce drapeau signifie que, après une longue période de sécheresse, surtout entre mars et mai, les risques d'incendie sont importants.
De mi-mars à mi-juin, certaines zones sont également interdites afin de garantir un maximum de calme aux oiseaux pendant leur période de couvaison.
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Fagne de Malchamps
[modifier]D'une superficie de 358,71 hectares, c'est de son sous-sol que partent les eaux qui alimentent les sources ferrugineuses de Spa. Trois circuits balisés accessibles sans accompagnement d'un guide permettent de parcourir la fagne au départ de la tour panoramique du domaine de Bérinzenne. Comme dans la réserve, il est interdit de quitter les sentiers.