Bayonne
Bayonne ((eu)Baiona (oc) Baiona) | |
Informations | |
Régions | |
---|---|
Cours d’eau | Adour, Nive |
Altitude | 4 m |
Population de l’agglomération | 284 485 hab. |
Gentilé | Bayonnaise, Bayonnais |
Code postal | 64100 |
Préfixe téléphonique | |
Fuseau horaire | UTC+01:00, UTC+02:00 |
Localisation | |
| |
Site officiel | |
Site touristique |
Bayonne est une commune et une ville des Pyrénées-Atlantiques, dans le Sud-Ouest de la France.
Blottie entre l’océan et les premiers contreforts du massif pyrénéen, au confluent de la Nive et de l’Adour, ses 45 000 habitants en font la seconde ville du département derrière Pau. Elle est au cœur d’une vaste agglomération qui comprend également les villes d’Anglet et de Biarritz, la plus importante du sud de l’Aquitaine.
Située à la frontière du Pays basque et de la Gascogne, elle n’est distante que de quelques dizaines de kilomètres de l’Espagne. Ville d’art et d’histoire, elle est riche d’un patrimoine monumental séculaire ainsi que d’une tradition gastronomique dont les meilleurs ambassadeurs sont le jambon, le piment et le chocolat.
Chaque année à la toute fin du mois de juillet, la ville, envahie par des milliers de festayres, vibre au son des txirulak (fifres) et des ttun-ttun (tambourins) pendant les célèbres « Fêtes de Bayonne ».
Comprendre
[modifier]Présentation
[modifier]Établie aux confins de la grande plaine landaise (Gascogne) et des premières hauteurs labourdines (Pays basque), Bayonne est depuis toujours influencée par ces deux cultures qui se complètent plutôt qu’elles ne s’opposent. Ville de confluence (Adour et Nive viennent s’y rejoindre), position qui a assuré sa prospérité et son statut de place commerciale de premier plan au cours des siècles, elle est désormais un centre économique et universitaire majeur, qui concentre industries et activités tertiaires, ainsi qu’un important port de commerce (le 9ème du pays) qui rayonne sur une grande partie de la région.
Forte de 45 000 habitants, elle est au centre d’une vaste agglomération regroupant 285 000 habitants et d’une « eurocité » comptant 630 000 habitants et s’étendant sur près de 50 kilomètres, de part et d’autre de la frontière espagnole. Ville d’art et d’histoire, elle est formée de trois quartiers principaux : Grand Bayonne, Petit Bayonne et Saint-Esprit, chacun doté d’une personnalité propre qui se reflète dans son architecture et dans une « ambiance » qui diffère parfois sensiblement.
La ville de Bayonne se trouve à la fois dans la frange continentale de la Côte d'Argent (longue étendue de sable rectiligne qui s’étend sur près de 250 kilomètres, de la pointe de Grave, près de Royan, à l’embouchure de l’Adour) et dans celle de la Côte basque (succession de plages et de falaises), qui prend le relais ensuite. Les plages les plus proches ne sont distantes que d’une dizaine de kilomètres (Biarritz et Anglet). Paradis des baigneurs, mais aussi des surfeurs, qui viennent « tâter les vagues » à la première occasion.
Les paysages de la région de Bayonne sont d’une grande variété : collines verdoyantes aux molles ondulations, pâturages couleur émeraude, mais aussi landes et forêts forment un ensemble caractéristique de ce pays de transition, marqué aussi par la proximité des premiers contreforts (certes d’une altitude modeste : 905 mètres à la Rhune, 543 mètres au Jaizkibel) des Pyrénées. Non loin de Bayonne, la forêt de Chiberta est un des « poumons verts » des environs : bercée par le murmure de l’océan, elle abrite plusieurs espèces de pins, de chênes verts et de chênes liège. Elle se rattache à l’immense forêt des Landes de Gascogne, qui commence aux portes de l’agglomération.
Histoire
[modifier]L’occupation humaine de la région de Bayonne est très ancienne : des traces d’habitats néandertaliens datant du Paléolithique moyen ont ainsi été découvertes à quelques kilomètres du centre-ville, dans la commune de Saint-Pierre d’Irube. Il faut cependant attendre l’Antiquité pour qu’on trouve mention d’un premier castrum, sis sur un mamelon dominant la plaine marécageuse qui s’étend entre Nive et Adour : Lapurdum (qui donnera son nom à la province du Labourd). C’est alors le territoire du peuple aquitain des Tarbelli, dont la capitale est Aquae Tarbellicae (Dax).
Au cours des siècles qui suivent, la petite cité prend de l’importance et couvre une superficie de 8 à 10 hectares. Elle est alors un poste de garnison sur les marches de l’Espagne, appartenant à la province de Novempopulanie. Vers 830, elle devient évêché et affirme sa puissance sur la région alentour. En 892, elle subit une violente attaque des Vikings, qui la pillent et la brûlent. En 1023, le roi de Navarre Sanche III le Grand créé la vicomté du Labourd. La dynastie des seigneurs-vicomtes du Labourd commence avec Loup Sanche, qui fait de Bayonne sa capitale. Lui et ses héritiers s’efforcent de moderniser la ville, renforcent ses défenses et entament la construction de ce qui est aujourd’hui le Château-Vieux. Au XIIe siècle, l’essor de la population est tel que plusieurs faubourgs sont bâtis « hors-les-murs ». Un « Borc Nau » (Bourg-Neuf, en gascon) – l’actuel quartier du Petit Bayonne - est d’abord établi sur les terres marécageuses situées sur la rive opposée de la Nive. Les maisons sont bâties sur pilotis, et on s’y rend en « galupes » (gabarres traditionnelles) ou en « tilholle » (embarcation rudimentaire servant au transport des marchandises). Ce nouveau quartier est bientôt rejoint par un autre, baptisé « San Espirit dau Cap do Punt » (Saint-Esprit-du-bout-du-Pont), de l’autre côté de l’Adour. La prospérité de la ville fait des envieux chez ses voisins et en 1130, le roi d’Aragon Alphonse Ier le Batailleur en fait le siège, sans succès.

Un autre événement va avoir des répercussions importantes sur la cité et même bien au-delà : en 1152, la duchesse Aliénor d’Aquitaine, dont le mariage avec le roi de France a été annulé, épouse en secondes noces le comte d’Anjou Henri Plantagenêt. En 1154, quand celui-ci accède au trône d’Angleterre, c’est toute l’Aquitaine qui passe sous influence anglaise. La ville en tire une grande prospérité. Le port de Bayonne exporte les produits de l’arrière-pays (vins, résine, pastel) vers les îles Britanniques. Le roi-duc laisse à ses possessions continentales une grande autonomie en matière de gouvernance et de fiscalité. Quelques années plus tard, une révolte des barons locaux, au premier rang desquels Arnaud Bertrand, vicomte de Bayonne, est matée par Richard Cœur de Lion. En guise de représailles, Bayonne est soustraite à l’autorité des vicomtes du Labourd. L’administration est confiée à un « prévôt-maire » (pour la ville elle-même) et à un « bailli » (pour la banlieue).
En 1206, une nouvelle crise éclate quand le roi Alphonse VIII de Castille vient mettre le siège devant la cité, qu’il revendique au nom de sa femme Aliénor d’Angleterre. La population tient bon et, en guise de récompense, une charte communale est octroyée à Bayonne par Jean sans Terre en 1215. Le « corps de ville » est dès lors composé d’un « mayre » (maire) et d’une centaine de pairs (échevins, conseillers). En 1258, un terrible incendie ravage la cathédrale. Des fonds sont levés et on érige un splendide édifice inspiré du gothique champenois, presque incongru dans ces terres méridionales.
Pendant toute la Guerre de Cent ans, jalouse de ses prérogatives et consciente de ses intérêts, Bayonne reste fidèle aux rois-ducs anglais. En 1451, alors que les armées anglo-aquitaines essuient défaite sur défaite et que les Français campent aux portes de la ville, il faut toute l’ingéniosité de l’évêque pour dénouer la situation en évoquant un « miracle » : une croix et des fleurs de lys seraient apparues dans le ciel, « signe divin » en faveur des Français (les fleurs de lys étant le symbole de la monarchie capétienne). Les Bayonnais ouvrent alors toutes grandes les portes de la ville aux armées de Dunois le 20 août. Cette nouvelle donne ne va pas sans provoquer des grincements de dents. Le roi de France revient sur les privilèges de la cité et, quelque peu méfiant, fait ériger une nouvelle forteresse dans le quartier du Petit Bayonne : le Château-Neuf. La nature se charge de créer de nouvelles difficultés : le cours de l’Adour, fleuve capricieux, se modifie et le port s’ensable progressivement. Peu à peu, le commerce périclite. La solution trouvée est radicale et en 1575, l’ingénieur Louis de Foix entame de grands travaux (digues, canaux) et « fixe » pour de bon l’embouchure de l’Adour. La prospérité revient. Le XVIe siècle marque également l’introduction à Bayonne, par des Juifs espagnols et portugais réfugiés en France, d’une boisson appelée à un grand avenir : le chocolat, issu du Nouveau Monde.
Au XVIIe siècle, le roi Louis XIV consolide les frontières de son royaume et fait de Bayonne une place-forte imprenable. Vauban est chargé d’imaginer une série de fortifications comprenant remparts, bastions, fossés, demi-lunes, le tout couronné par une citadelle campée sur les hauteurs de Saint-Esprit. Au siècle suivant, la ville connaît un nouvel âge d’or marqué par le commerce avec les colonies, la pêche à la morue ou à la baleine et le développement de chantiers navals. Le port exporte les vins de Bordeaux et importe les grains et laines venues du reste de l’Europe. Une bourse du commerce est créée en 1726. En 1792, la révolution sépare Saint-Esprit du reste de Bayonne. La ville est intégrée au département des Basses-Pyrénées, Saint-Esprit, érigée en commune, au département des Landes.

En 1808, c’est à Bayonne qu’a lieu l’acte d’abdication du roi d’Espagne Charles IV en faveur de Napoléon, prélude à une sanglante guerre qui marquera le début de la fin pour l’empereur. En 1814, les armées de Wellington mettent le siège devant la citadelle. Le maréchal Soult résiste, mais finit par capituler le 5 mai. La ville renoue avec la prospérité à partir de la seconde moitié du siècle, avec l’arrivée du chemin de fer qui, d’une part, favorise les échanges commerciaux, et, d’autre part, fait de la côte basque un lieu de villégiature réputé.
Le XXe siècle est marqué par l’occupation allemande. Elle dure jusqu’au . La veille, les troupes allemandes prennent bien soin de dynamiter une vingtaine de navires ancrés au port. Le 23 août, les représentants du Gouvernement provisoire de la République Française prennent possession de la ville, enfin libre après ces années sombres. La paix revenue, la ville voit apparaître de nouveaux quartiers, issus des grandes campagnes des années 1960 et 1970. De grandes barres d’immeubles conçues pour être « fonctionnelles » permettent de loger de nombreuses personnes. Des quartiers résidentiels se développent et forment une vaste conurbation, et un tissu urbain continu avec Anglet et Biarritz. En 1975, Bayonne devient ville universitaire avec la création de l’IUT des Pays de l’Adour (composante de l’université de Pau).
Au début du XXIe siècle, Bayonne est devenue la principale agglomération du sud de l’Aquitaine.
Climat
[modifier]Bayonne bénéficie d’un climat océanique de type aquitain, avec un micro climat dû à la proximité du piémont pyrénéen, qui favorise une pluviométrie relativement importante (moyenne de 1 483 mm par an contre 845 mm à Arcachon, ville située à une centaine de kilomètres plus au nord) mais aussi une température douce toute l’année. Les étés y sont tempérés par les brises marines et les hivers plus tièdes que dans le reste du pays (sinon sur la Côte d'Azur et en Corse) par « effet de Foehn » et sous l’influence des courants océaniques. L'ensoleillement reste assez important : près de 1900 h par an.
J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
Diagramme des températures en °C | |||||||||||
8.1 | 9 | 10 | 11.7 | 14.6 | 17.3 | 19.8 | 19.9 | 18.6 | 15.6 | 11 | 8.5 |
143 | 123 | 122 | 133 | 121 | 91 | 65 | 102 | 125 | 136 | 174 | 149 |
Temp. annuelles moyennes en °C 13.7 | |||||||||||
Précipitations annuelles en mm 1483 | |||||||||||
Légende: Temp. maxi et mini en °C • Précipitation en mm | |||||||||||
Ces caractéristiques climatiques expliquent le développement d’une végétation luxuriante et de plantes s’épanouissant normalement sous les climats subtropicaux (palmiers) ainsi que l’aspect perpétuellement verdoyant qui caractérise le Pays basque français, par opposition au Pays basque espagnol ou aux Pyrénées-Orientales, bien plus arides. Certaines plantes méditerranéennes robustes sont également bien représentées, en dépit du niveau plus élevé des précipitations : pins, arbousiers, mimosas, eucalyptus et même chênes liège s’y épanouissent sans problèmes.
Le vent y est régulier, et prend parfois un caractère tempétueux pendant l’automne et l’hiver. Les phénomènes extrêmes sont cependant très rares.
Aller
[modifier]En voiture
[modifier]La situation géographique de la ville en fait un des principaux nœuds routiers du sud de la région Aquitaine. L'autoroute A63 (dite « autoroute de la Côte basque ») qui la contourne par l'Est la relie à Bordeaux au nord (et au-delà, par l'autoroute A10, à Paris) et à Irun, à la frontière espagnole, au sud. Son prolongement en territoire espagnol est l'autoroute AP1, qui rejoint San Sebastián. Trois échangeurs routiers (sorties 5 : Bayonne-Sud, 5-1 : Bayonne-Mousserolles et 6 : Bayonne-Nord) permettent de gagner le centre-ville.
La D1, qu'on peut rejoindre à hauteur de Saint-Pierre-d'Irube, se prolonge au bout de quelques kilomètres par l'autoroute A64 (dite « La pyrénéenne ») qui permet de rejoindre Pau, Tarbes et Toulouse. La D810 est une ancienne route nationale aujourd'hui déclassée. Présentant souvent un caractère linéaire, elle est une alternative gratuite à l'autoroute (mais est sujette à des limitations de vitesses plus strictes). Elle permet d'accéder à la ville voisine de Dax, dans le département des Landes.
À la sortie sud de la ville, la D810 conduit à la frontière espagnole tout en desservant les communes de Bidart, Guéthary, Saint-Jean-de-Luz et Hendaye. Cet axe, qui ménage de beaux points de vue, est cependant particulièrement encombré pendant la saison estivale. La D817 conduit à Pau et à Tarbes et la D932, au village touristique d'Espelette.
En train
[modifier]Bayonne dispose d'une gare SNCF située dans le quartier Saint-Esprit (à 10 min à pied du centre-ville). Elle accueille des TGV, des trains grandes lignes (Intercités) et des trains du réseau TER Aquitaine. Elle dispose du service « Accès Plus » pour les personnes à mobilité réduite. Ancienne gare de la Compagnie du Midi sur la ligne Paris-Bordeaux-Irun, elle offre au visiteur une façade monumentale avec tour-horloge s'inspirant de la gare de Lyon à Paris.
- <span id="Gare SNCF">1 Gare SNCF
Place Pereire – La gare de Bayonne est ouverte tous les jours de 5 h – 23 h 30 (de 5 h – 0 h 45 le vendredi et de 6 h – 0 h 30 le dimanche). Elle offre un grand hall pour les voyageurs, un point-vente et un buffet-restaurant.
En avion
[modifier]
L'agglomération dispose d'un aéroport de niveau régional, situé pour partie sur les communes d'Anglet et de Biarritz. Rayonnant sur les départements des Pyrénées-Atlantiques et des Landes, il présente la particularité d'être géré par un syndicat mixte comprenant tout à la fois la chambre de commerce et d'industrie de Bayonne-Pays basque, l'agglomération Côte Basque-Adour, le département des Pyrénées-Atlantiques, le département des Landes et la commune de Saint-Jean-de-Luz. Son trafic (1,084 millions de passagers en 2012) en fait le 19ème aéroport français en termes de fréquentation. L'aéroport de Biarritz-Anglet-Bayonne est complété par l'aéroport de San Sebastián, situé à une trentaine de kilomètres plus au sud.
- 2 Aéroport de Biarritz-Anglet-Bayonne
7 Esplanade de l'Europe, 64600 Anglet,,
+ 33 5 59 43 83 83, courriel : [email protected] – L'aéroport de l'agglomération de Bayonne relie la ville et les communes périphériques à plusieurs grandes villes de France et d'Europe (Paris, Lille, Strasbourg, Londres, Dublin, Stockholm, etc.)
En car
[modifier]Les cars du réseau départemental interurbain « Transports 64 » permettent de rejoindre les principales villes du Pays basque (Hendaye, Saint-Jean-de-Luz, Saint-Palais, Cambo-les-Bains, etc.) ainsi que les villages aux alentours. De plus, étant donné la grande proximité de Bayonne avec le département des Landes, la ville est également desservie par le réseau départemental XL'R et est ainsi connectée aux stations balnéaires landaises comme Capbreton). Enfin, la ville accueille les cars « FlixBus » qui permettent de voyager dans toute l'Europe. Le point d'arrêt est situé au 22 quai de Lesseps, près de la gare SNCF.
À pied
[modifier]Bayonne se situe sur la voie de Soulac du chemin de Compostelle, itinéraire partant de la pointe de Grave (au Verdon-sur-Mer, face à Royan) en passant par Soulac-sur-Mer et traversant toutes les Landes de Gascogne.
- Chemins de Saint Jacques de Compostelle
– Trois itinéraires partent de Bayonne : la voie de Roncevaux, la voie du Baztan et la voie de la côte. Les sentiers rocailleux de jadis ont été remplacés par des chemins agrestes combinés à des pistes cyclables d'où les voitures sont bannies dans la mesure du possible.
Circuler
[modifier]La circulation à Bayonne est généralement assez fluide, en dehors des heures de sorties des bureaux et de la période estivale — notamment pendant les « Fêtes de Bayonne » — où les encombrements sont souvent très importants. De nombreuses aires de stationnement sont implantées aux abords immédiats du centre-ville (qui est piétonnier) et sont le plus souvent payantes et soumises à une tarification qui diffère selon qu'on habite, travaille ou soit simplement de passage à Bayonne. En 2014, les prix varient ainsi de 15 € à 30 €/mois pour les résidents, 30 € à 36 €/mois pour les personnes travaillant dans la commune et de 1,2 €/heure à 7,5 €/heure pour les visiteurs. Des forfaits à 75 €/mois sont également proposés. Les parkings sont parfois en surface, parfois couverts. Les plus importants sont : Vauban, Pedros, Charles-de-Gaulle, Glacis, Paulmy, Champ-de-Foire, Lautrec, Porte d'Espagne, Les Tennis, Tour de Sault, Owen Roe, Baignade, Glain, Sainte-Claire, Boufflers, Gare et Belfort. Sur la voirie, le tarif des horodateurs va de 0,5 € pour une demi-heure à 6 € pour 4 h.
Transports urbains
[modifier]Le réseau de transports urbains Chronoplus dessert de nombreux quartiers de Bayonne ainsi que les communes de l'agglomération (Anglet, Biarritz, Bidart, Boucau, Tarnos, etc.). Il est composé de lignes régulières de bus, de lignes de transport à la demande (Créabus) et de lignes estivales. Une ligne spécifique, baptisée « Noctoplus », prend le relais en soirée et fonctionne jusqu'à minuit. À noter la mise en place d'un « Citypass » destiné plus spécifiquement aux visiteurs, qui permet de cumuler trajets illimités dans les transports publics, entrées dans les musées et réductions chez certains commerçants. Tarifs (en 2014) : pour les adultes, pass 1 jour pour 12 €, 3 jours pour 16 € et 7 jours pour 20 €. Pour les enfants : pass 1 jour pour 4 €, 3 jours pour 6 € et 7 jours pour 9 €.
- Chronoplus
De 6 h – 21 h 30 (de 20 h 45 à minuit pour les Noctoplus).
Ticket unitaire (valable 1 h) : 1 €. Ticket 24 h (circulation illimitée pendant 24 h) : 2 €. Ticket 10 voyages : 8 €. Ticket 7 jours : 11 €. Abonnement mensuel : 30 € (16 € pour les moins de 25 ans et les étudiants). Abonnement annuel : 300 €. – Les bus du réseau circulent dans toute l'agglomération de Bayonne (Anglet, Biarritz, Boucau, Bidart, Tarnos, etc.). Ils permettent d'éviter les embouteillages aux heures de pointe et facilitent l'accès aux plages, les parkings étant souvent saturés pendant la période estivale
Le centre-ville est desservi par un réseau de navette électriques totalement gratuites. Ces 6 navettes, d'une capacité de 22 personnes, circulent toute l'année. À noter également la présence d'une navette reliant le parking (gratuit) de La Floride au centre hospitalier.
- Les navettes de Bayonne
De 7 h 30 – 19 h 30 (centre-ville). De 7 h – 19 h (centre hospitalier).
Gratuit. – Les navettes de Bayonne permettent de relier les parkings aux abords de l'hyper-centre et le centre historique
Suivant l'exemple du « Vélib' » parisien, la ville a signé un partenariat avec la société « Cyclocom » afin d'offrir aux habitants et aux visiteurs un service de prêt gratuit de vélos.
- Cyclocom
,
+ 33 6 98 08 89 91, courriel : [email protected]
Parkings Sainte-Claire, Tour de Sault, Gare et Paulmy : de 7 h 30 – 19 h. Office du tourisme et Maison des associations : de 9 h – 18 h..
Disponibles en plusieurs points de la ville de Bayonne (Office du tourisme, Maison des associations, Bureau information jeunesse, Centre communal d'action sociale et parkings Paulmy, Gare, Sainte-Claire et Tour de Sault) mais aussi à Anglet, ils peuvent être empruntés pour la journée, mais doivent impérativement être rendus le soir là où ils ont été empruntés. Ce service est ouvert aux personnes de plus de 18 ans (tolérance pour les jeunes de 15 à 18 ans s'ils sont accompagnés d'un adulte), avec ou sans abonnement. Sans abonnement, il faut remplir un contrat de prêt avant toute utilisation, présenter une pièce d'identité valide et payer une caution de 150 €. Souscrire un abonnement est une formalité permettant de faciliter l'emprunt des vélos. Cet abonnement est gratuit et peut être souscrit auprès des services de la mairie (prévoir une photo d'identité et un chèque caution de 150 €).
Taxis
[modifier]Plusieurs compagnies de taxi proposent leurs services dans toute l'agglomération. On peut en trouver facilement devant la gare SNCF, face à la mairie et aux abords de l'aéroport.
Voir
[modifier]Grand-Bayonne
[modifier]Correspondant au cœur historique de la ville, le quartier du Grand-Bayonne est classé « secteur sauvegardé » et est en grande partie piétonnier. Ses rues, ruelles et petites places pavées sont bordées de maisons anciennes à colombage d'origine médiévale (beaucoup ont été refaites au XVIIe et au XVIIIe siècle). Voir notamment la rue du Port-Neuf, bordée de belles demeures à arcades et de boutiques proposant des produits typiques de la région (chocolat, tourrons, jambons ou fromages), la rue d'Espagne, aux maisons à pans de bois peintes en rouge-ocre, où sont implantés de nombreux cafés, la place des cinq cantons, au carrefour de cinq rues médiévales, les quais de Nive (nombreuses maisons anciennes) et les halles, ainsi que la cathédrale Sainte-Marie. Le quartier est ceinturé par des fortifications d'origine médiévale repensées par Vauban au XVIIe siècle. Plusieurs ponts jetés sur la Nive (pont Mayou, pont Marengo, pont Pannecau, pont du Génie) donnent accès au quartier du Petit Bayonne. Le pont Saint-Esprit, sur l'Adour, donne accès au quartier Saint-Esprit.
Visites guidées
[modifier]- Visites guidées du Grand Bayonne,
+ 33 820 42 64 64
À partir de 6 €. – L'office du tourisme propose des visites guidées du Grand Bayonne (centre historique de la cité) en compagnie d'un guide-conférencier comprenant une découverte des ruelles médiévales et des maisons anciennes, des remparts et de la cathédrale Sainte-Marie et de son cloître. (
- Visites guidées du Secteur sauvegardé,
+ 33 820 42 64 64
À partir de 6 €. – Visite de la partie de la ville classée « Secteur sauvegardé » et de quelques bâtiments représentatifs des restaurations et réhabilitations entamées depuis plusieurs années. (
- Ces places qui font la ville,
+ 33 820 42 64 64
À partir de 6 €. – Découverte des places et espaces publics du Grand Bayonne, des origines à nos jours. Visite en compagnie d'un guide-conférencier. (
- Jeu de piste en famille,
+ 33 820 42 64 64
À partir de 6 €. – Un parcours ludique à travers les rues de la ville : jeu de piste permettant de mieux comprendre l'histoire de la ville. (
- Bayonne, capitale du chocolat,
+ 33 820 42 64 64
À partir de 6 €. – Visite de Bayonne sous un angle différent, à la découverte de l'histoire chocolatière de la ville : visite de lieux emblématiques et de boutiques d'artisans perpétuant cette tradition séculaire. La dégustation d'un chocolat chaud artisanal vient clore la visite. (
Lieux emblématiques
[modifier]
- 1 Cathédrale Sainte-Marie
Place Pasteur/Place de l'Évêché (Centre historique)
En dehors des heures de culte (messes de 7 h – 9 h, tous les jours de la semaine, messe dominicale à 11 h).
Accès libre. –
Édifiée à partir du XIIIe siècle à l'emplacement d'un ancien sanctuaire détruit par le feu, la cathédrale Sainte-Marie est caractéristique du style gothique rayonnant. Elle ne fut achevée qu'au XIXe siècle avec la construction de la tour nord, la réhabilitation de la tour sud et leur couronnement par des flèches néo-gothiques culminant à 70 mètres. Les dimensions impressionnantes de l'édifice le rapprochent des grandes cathédrales du nord de la France. Sa longueur totale avoisine les 80 mètres pour une hauteur sous voûte de 26,50 mètres (presque autant que Notre-Dame de Paris). L'intérieur conserve un ensemble de vitraux aux couleurs chatoyantes datant du XVIe siècle, dont le vitrail de « La prière de la Cananéenne » (1531), particulièrement remarquable. Voir également les clefs de voûte, où les lys français succèdent aux léopards anglo-aquitains, témoignant de la prise de la ville par les Français en cours de construction (1451). La cathédrale est classée Monument historique depuis 1862 et est classée au Patrimoine mondial de l'Humanité au titre des Chemins de Saint-Jacques de Compostelle depuis 1998. Au pied de la cathédrale, place Pasteur, voir la fontaine du Pilori. (
- 2 Cloître Sainte-Marie
Accès par le « Passage du jugement dernier » au-dessous de la salle capitulaire, place Pasteur (En face de l'ancien palais de justice) jusqu'à 17 h.
Accès libre. – De pur style gothique rayonnant à l'instar de la cathédrale voisine, il date du XIVe siècle et compte parmi les plus grands de France. Remarquer la présence de dalles funéraires et d'enfeus datant pour l'essentiel du Moyen Âge. La galerie nord a disparu au XIXe siècle lors de l'aménagement de la chapelle Saint-Léon. Depuis les galeries du cloître, vue d'ensemble sur la cathédrale et ses deux flèches. (
- 3 Place du Réduit
– Cette petite place se situe au débouché du pont Saint-Esprit, à deux pas de l'hôtel de ville. Elle tire son nom du « réduit » qui était le refuge qui permettait de battre au canon le port même si une partie des fortifications tombait. De la redoute rasée au XIXe siècle, il ne reste qu'une échauguette, mais on peut voir une des sept portes, aux armes du roi, à la Poterne. Remarquer la présence d'une statue monumentale du cardinal Charles Martial Lavigerie, natif de la cité, fondateur de la Société des missionnaires d'Afrique (plus connus sous le nom de « Pères blancs ») (

- 4 Maison Moulis
– Cette grande maison bourgeoise est une des plus remarquables maisons à colombages de la ville. Typique de l'architecture civile de la Renaissance, elle date du XVIe siècle et conserve de belles fenêtres à meneaux. Elle est restaurée au XIXe siècle. (
- 5 Plachotte
– Place marquant située à l'ancienne porte du castrum, départ de voie vers le Labourd (province du Pays basque) (
- 6 Place et rue Montaut
– En plein cœur du centre historique, la rue Montaut doit son nom à une famille de notables bayonnais. Ces derniers édifient une maison en 1529. Conservant nombre de demeures anciennes, elle débouche sur la place Montaut, où se dresse la sobre chapelle des Filles de la Croix, construite en 1860 grâce aux efforts de l'abbé de Quevedo et à une souscription, ainsi que la caserne Sainte-Victoire. La place abrite également un modeste monument aux victimes des « Trois Glorieuses » (27, 28 et ) où est inscrit la maxime suivante : « Les révolutions justes sont le châtiment des mauvais rois ». Remarquer l'immeuble de style contemporain qui s'inscrit dans le tissu urbain ancien, œuvre des architectes Xavier Leibar et Jean-Marie Seigneurin. (
- 7 Porte d'Espagne
– Protégée par un bastion, la redoute de la porte d'Espagne défendait la porte Ouest de la Ville. Côté rue d'Espagne subsistent les salles du corps de garde et de l'octroi. Un deuxième bastion permettait un accès au glacis ouest par la porte du Maréchal de Lautrec. C'est par cette porte que Louis XIV et sa jeune épouse Marie-Thérèse d'Autriche pénètrent dans la ville en 1660, de même que le duc d'Angoulême à la tête de ses régiments lors de la campagne victorieuse de 1823 visant à rétablir le roi Ferdinand VII sur le trône d'Espagne. (
- 8 Porte de Lautrec
– La porte de Lautrec commandait l'accès au glacis ouest. Ornée de trophées militaires, elle conserve le mécanisme du pont-levis. (
- 9 Rempart Lachepaillet
– Le rempart Lachepaillet enveloppe les fortifications du castrum romain dont subsistent les sous-bassement des murailles intégrées dans les maisons d'habitation et diverses tours reprises au Moyen Âge. (

- 10 Rempart Tour de Sault
– Le rempart sud est formé d'une longue courtine qui relie la redoute de la porte d'Espagne à la redoute de la Tour-de-Sault qui défendait le pont du Génie. Appuyée sur une forte contre-escarpe, le large chemin de ronde permettait un déplacement rapide des troupes entre les deux redoutes. Deux tours médiévales sont encastrées dans les immeubles avoisinants. L'une d'elles porte le nom de « Tour du Bourreau » car c'est ici que logeait le « maistre de haute-justice » chargé de l'exécution des condamnés. La seconde porte le nom de « Tour des deux Sœurs ». ( .
- 11 Château Vieux
Ne se visite pas. – Édifié à partir du Xe siècle par Bertrand Raymond, vicomte du Labourd et seigneur de Bayonne, à l'emplacement de fortifications romaines, le Château-Vieux est une composante essentielle des fortifications de la ville pendant la période anglo-aquitaine. Il accueille des hôtes célèbres tels que Don Alfonso le Batailleur, roi de Navarre, Édouard de Woodstock (le « Prince Noir »), Du Guesclin, Don Perdro le Cruel, roi de Castille, le roi Louis XI ou encore le roi Louis XIV. Le château prend son nom actuel au XVe siècle, lorsque une nouvelle forteresse est édifiée dans le quartier du Petit-Bayonne, alors en pleine expansion. Réhabilité au XVIIe siècle, il est profondément remanié et intégré au système défensif conçu par Vauban. Jugé sans intérêt stratégique, il manque d'être démoli sur ordre de Napoléon (le décret, signé par l'empereur, n'a pas été appliqué). Classé monument historique en 1931, il accueille le « Cercle Mess » du 1er RPIMa. (
- 12 Poterne
– La Poterne est un simple porte, percée au XIXe siècle, au pied du Château-Vieux. Elle est protégée par la redoute Lachepaillet qui la domine au sud et le bastion qui abrite le jardin botanique. En 2010, la reconstruction d'une des sept portes du Réduit, détruit l'austère ordonnancement des remparts. (
Petit-Bayonne
[modifier]Fondé au Moyen Âge sur d'anciennes zones palustres au confluent de l'Adour et de la Nive, le Petit-Bayonne fait directement face au Grand-Bayonne. Quartier populaire, métissé et étudiant par excellence, fort de sa population issue de tous les horizons, il concentre un grand nombre de petits commerces, des restaurants et quantité de bars et de bodegas où la jeunesse locale vibre chaque soir. De nombreuses maisons anciennes bordent les pittoresques quais de Nive et les rues conduisant au Château-Neuf, au pôle universitaire (IUT et campus de la Nive : Resto'U et bibliothèque universitaire) et à l'église Saint-André qui lui fait face. Le Petit-Bayonne abrite également le musée basque et des vestiges des fortifications construites par Vauban au XVIIe siècle.
Visites guidées
[modifier]- Visites guidées du Petit Bayonne,
+ 33 820 42 64 64
À partir de 6 €. – Une découverte du Petit-Bayonne, cet ancien « Bourg Neuf » fondé au Moyen Âge, et de ses ruelles pittoresques en compagnie d'un guide-conférencier. (
Lieux emblématiques
[modifier]- 13 Église Saint-André Place Paul Bert
Accès libre. – Construit à l'emplacement d'une église médiévale grâce à un legs d'un paroissien, Mr Lormand, ce vaste édifice néo-gothique est l'œuvre des architectes Hippolyte Guichenné et Hippolyte Durand. Son édification commence en 1856 et se termine en 1869. Sa façade quelque peu massive s'inspire librement de la cathédrale Notre-Dame de Paris. L'intérieur, très lumineux, est éclairé par trois rosaces inspirées du gothique rayonnant et par de grandes baies ogivales. Ne pas manquer de contempler l'orgue impérial « Wenner & Götty » datant de 1862 (35 jeux), classé monument historique depuis 2002. Le dimanche, la messe est célébrée en basque. (
- 14 Bastion Royal
– De l'autre côté de la Nive la Redoute Royale protégeait la caserne du Génie, aujourd'hui disparue. De son emprise subsistent les casernements qui abritent des locaux du conseil général et des bâtiments techniques qui abritent des amphis de l'IUT des Pays de l'Adour autour de l'ancienne cour devenue Mail Chao-Pelletier. En 2013, un projet de rénovation comprenant l'aménagement d'une promenade sur les anciens chemins de ronde est mis en œuvre par la ville dans le cadre du projet européen « Poctefa ». (

- 15 Château-Neuf
– Cet ensemble fortifié porte aujourd'hui la marque du maréchal de Vauban, qui l'adapte aux progrès militaires du XVIIe siècle et en fait le logement de la garnison chargée de défendre la route de l'Est (Urcuit, Urt, Guiche, etc.). Son origine est cependant beaucoup plus ancienne et remonte au XVe siècle et à la prise de la ville par les Français. Ce « Château-Neuf » (par opposition au « Château-Vieux » des vicomtes du Labourd situé un peu plus loin) est commencé sous Charles VII. Son successeur Charles VIII en fait une puissante forteresse dotée de tours défensives et de courtines percées d'embrasures. L'édifice est aujourd'hui occupé par l'IUT de Bayonne. (
- 16 Porte de Moussserolles
– La porte de Mousserolles de la redoute Est de l'Adour est conservée pratiquement en l'état, avec une casemate aux poudres et un corps de garde. Elle conserve une partie du mécanisme d' l'ancien pont-levis. Elle garde le souvenir de la reine douairière d'Espagne Marie-Anne de Neubourg, réfugiée à Bayonne depuis 1706, qui y fait ses adieux solennels au Conseil de ville en 1738 après avoir été autorisée à rentrer dans son pays d'origine. Aux alentours, dans les anciennes douves, une promenade arborée et des aires de jeux pour les enfants ont été aménagées. (
