Tongres
Tongres ((nl) Tongeren, (li) Tóngere) | |
Grote Markt | |
Informations | |
Régions | ● Flandre |
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Cours d’eau | Geer ((nl) Jeker) |
Gentilé | Tongeraar, Tongenaar |
Langue officielle | néerlandais |
Code postal | 3700, 3703 |
Préfixe téléphonique | 012 |
Fuseau horaire | UTC+01:00 |
Bureau d’informations touristiques | Via Julianus 2. ![]() e-mail : [email protected] |
Localisation | |
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Site officiel | |
Site touristique |
Tongres, en néerlandais Tongeren, est une commune et une ville de la province de Limbourg en Belgique. Elle est considérée, avec Tournai, comme la plus vieille ville du royaume.
Comprendre
[modifier]Informations touristiques
[modifier]- 1 Toerisme Tongeren
Via Julianus 2,
+32 12 800070, courriel : [email protected]
lun.–ven. : 8 h 30 – 12 h et 13 h – 17 h, sam. : 10 h – 16 h, dim. : 10 h – 14 h. –
(gratuit)
Climat
[modifier] Diagramme des précipitations en mm
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Toponymie
[modifier]Le nom en néerlandais de lieu Tongeren, tout comme le nom en français « Tongres », remontent au latin Atuatuca Tungrorum et signifiant « forteresse des Tungri ».
L'élément Tungrorum est la forme génitive de Tungri. Cette tribu a été décrite à la fin du Ie siècle dans De origine et situ Germanorum de Tacite. Quand on parle des Tungri, on entend à la fois les tribus germaniques venues d'outre-Rhin et les tribus indigènes qui ont survécu aux représailles de César. La signification de Tungri n'a pas encore été déterminée exactement, de sorte que les diverses explications qui circulent ne sont qu'hypothétiques. Une explication possible est recherchée dans le celtique *tung qui signifie « serment ». Tungri signifierait alors « compagnons » et ferait référence à la composition hétérogène de la tribu. Une autre explication est recherchée dans le proto-germanique *tangijan, qui signifie « serrer ». Tungri ferait alors référence à l'alliance que les différentes tribus ont conclue
Histoire
[modifier]Si les plus anciens artéfacts découverts à Tongres sont des outils en silex datant de 5300 à , les plus vieux vestiges architecturaux remontent à et datent de la période où se dressait un camp romain. Ce camps est abandonné par les soldats entre 19 et , au début de la Pax Romana, puis rapidement occupé par les Tongres. Ce fait marque la création réelle du municipe d’Atuatuca Tungrorum.
Après une période de paix relative, Atuatuca Tungrorum a d'abord été détruite lors de la révolte des Bataves en 69-70, mais la reconstruction n'a pas tardé à venir. La construction d'une chaussée reliant la cité à Cassel, d'un aqueduc, d'un temple et de nombreux établissements commerciaux rendirent la future capitale de la civitas Tungrorum à nouveau prospère. Au IIe siècle, un rempart de 5 444 m est construit puis, au IVe siècle, pour faire face aux invasions des Francs et des Vandales, une enceinte intérieure plus défensive de 2 680 m est édifiée.
Toujours au IVe siècle, le christianisme commence à progresser, avec l'arrivée de Materne de Cologne qui fait de la ville le siège d'un diocèse. À la fin du IVe siècle, celui-ci sera déplacé par Servais de Tongres vers Maastricht avant d'être définitivement déplacé au VIIIe siècle par Hubert de Liège vers Liège.
Entre 1241 et 1290, le prince-évêque de Liège fait construire, une enceinte de 2 600 m possédant six portes de ville et douze tours fortifiées. Lors de la signature, le , de la paix de Fexhe, Tongres obtient le titre, en 2e ordre de préséance après Liège, de Bonne ville de la principauté de Liège.
S'ensuit aux XVe et XVIe siècles une longue période de troubles due aux velléités des puissants États voisins et, ce, malgré le statut de neutralité de la principauté de Liège. Au XVIIe siècle, débute une période de paix et de prospérité interrompue en 1677 avec, durant la nuit du 28 au , le dynamitage des remparts et l'incendie du centre ville par l'armée de Louis XIV, seul le béguinage et le monastère de Sainte-Agnès seront épargnés par la fureur des Français.
Le , la principauté de Liège est incorporée à la République française entrainant ainsi sa disparition définitive. Tongres devient une localité du département de Meuse-Inférieure et se retrouve séparée de Liège pour la première fois depuis 1000 ans.
En 1815, les anciens départements français de l'actuelle Belgique, sont intégrés dans le Royaume uni des Pays-Bas et Tongres se retrouve en province de Limbourg jusqu'en 1839 et la signature du traité des XXIV articles qui sépare la province de Limbourg en deux et où Tongres se retrouve définitivement dans la province de Limbourg du jeune royaume de Belgique et devient le chef-lieu d'un arrondissement judiciaire et administratif.
En 1914, la Première Guerre mondiale éclate et le , la ville est occupée par les troupes allemandes. Cependant, les conséquences de cette guerre se sont limitées à des dégâts matériels à une dizaine d'habitations et à douze victimes civiles. Tongres est libérée par les troupes belges le .
Le , au début de la Seconde Guerre mondiale, la gare et les quartiers environnants sont bombardés par des avions allemands et des balles sont tirées sur un train bondé de passagers à destination de Liège. Le , les Alliés atteignent la ville qui est libérée. Au lendemain de l'occupation, quelques bombes V1 tombent autour de Tongres en .
À partir de la seconde moitié du XXe siècle, Tongres se développe en tant que centre commercial et touristique. Juste avant les deux processus de fusion des communes, Tongres avait une superficie de 13,19 km2 et comptait 17 840 habitants ; en 1970, 33,67 km2 et 20 480 habitants et, en 1977, 87,56 km2 et 29 452 habitants.
Bibliographie
[modifier]- Antoine Perreau, Tongres et ses monuments (architecture), Tongres, Imprimerie Demarteau, (1re éd. 1846), 238 p., In-8° (OCLC 459408935)
- H. Collée, Trésor de l'église Notre-Dame à Tongres (art et architecture religieux), Tongres, Collée, , 52 p. (OCLC 901476511)
- Jean Paquay, Tongres : monuments ; curiosités (art et architecture), Tongres, Comité de la bonne presse, , 22 p. (OCLC 843408348)
Aller
[modifier]En avion
[modifier]L'aéroport le plus proche est celui de Liège. Là-bas, vous pouvez soit louer une voiture (Hertz), soit utiliser le bus 57 vers la gare de Liège-Guillemins (du lundi au vendredi) puis le train
de la ligne
43, soit le bus
53 (tous les jours) jusqu'au terminal « Saint-Lambert », puis le bus
74
En train
[modifier]Gare ferroviaire ![]() | Compagnie ferroviaire ![]() | Destination | Correspondance avec d'autres transports |
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![]()
|
|
|
En bus
[modifier]- Depuis Hasselt : bus
4
, tous les jours entre « Hasselt Leopoldplein » et « Tongeren Station ».
- Depuis Liège : bus
74
, tous les jours entre « Liège Saint-Lambert » et « Tongeren Station » ;
- Depuis Maastricht : bus
62
, tous les jours entre « Maastricht Station » et « Tongeren Station ».
- Depuis Saint-Trond (via Looz) : bus
23a
, tous les jours entre « Sint-Truiden Naamsepoort » et « Tongeren Station ».
En voiture
[modifier]Tongres est longée au nord-est par la route européenne E313 (autoroute belge A13)
- En venant du nord, de l'est ou du sud, rejoindre la route européenne E313 jusque la sortie 32 (« Tongeren ») puis emprunter la route nationale N79 jusqu'au centre-ville.
- En venant de l'ouest ou du sud, rejoindre la route européenne E40 jusque la sortie 29 (« Waremme ») puis emprunter la route nationale N69
Distances, durées et routes
[modifier]Destination | Distance | Temps | ||
---|---|---|---|---|
par la route | orthodromique | en voiture (environ) | en train* | |
Aix-la-Chapelle ![]() | ![]() | 55,7 km | 1 h | 1 h 22 min** |
Bruxelles | E40 N69 89,6 km | 78,8 km | 1 h 10 min | 1 h 34 min*** |
Hasselt | E313 N79 29,8 km | 19,0 km | 25 min | 23 min |
Liège | N20 20,8 km | 18,3 km | 25 min | 35 min |
Maastricht ![]() | ![]() | 17,4 km | 25 min | 1 h 10 min |
Visé | N618 E313 N79 23,4 km | 17,1 km | 25 min | 55 min |
Waremme | N69 19,1 km | 17,4 km | 20 min | 52 min*** |
* Par la liaison la plus rapide. ** À augmenter du temps d'attente pour les correspondances aux gares de Verviers-Central et de Liège-Guillemins *** À augmenter du temps d'attente pour la correspondance à la gare de Liège-Guillemins. |
Routes via Tongres |
Anvers ← Hasselt ← | NO ![]() | → Liège |
Hasselt ← | NO ![]() | → Liège |
Saint-Trond ← Looz ← | O ![]() | → Riemst → Maastricht (frontière néerlandaise ![]() |
(N80) Hannut ← Oreye ← | SO ![]() | → fin (N79) |
Hasselt ← | ' ![]() | → Liège |
Coxyde ← Louvain ← | O ![]() | → Riemst |
![]() | SO ![]() | → Maaseik → Nord et Est de l'Europe |
![]() | O ![]() | → Riemst → Aix-la-Chapelle ![]() |
Circuler
[modifier]En bus
[modifier]Il existe quatre lignes de bus dont les itinéraires, sauf celui vers la petite commune de Herstappe voisine, sont entièrement internes au territoire communal. Ces lignes circulent du lun. au sam. Prix 1 voyage : 2,5 €, prix 24 heures : 7,5 €
- bus
T1 (Nerem Kremersstraat ↔ Tongeren Moerenpoort). Itinéraire et horaire :
- bus
T2 (Rutten Kerk ↔ 's-Herenelderen Langbamdweg). Itinéraire et horaire :
- bus
T3 (Diets-Heur Kuilenstraat ↔ Herstappe Dorp). Itinéraire et horaire :
- bus
T9 (Tongeren Hospitaal ↔ Tongeren Station). Itinéraire et horaire :
Pour le dimanche, il est possible de demander le passage du « busphone » no 378 de la région de Tongres en téléphonant au +32 11 850300. Itinéraire . Prix 1 voyage : 2,5 €, prix 24 heures : 7,5 €
En voiture
[modifier]Hors cité de Tongres, la circulation n'offre guère de difficultés, les routes étant en bon état. Dans la cité, hormis sur la ceinture périphérique des Wal, les rues sont assez étroites, limitées à 30 km/h et le stationnement sur voirie payant.
Location de voitures
[modifier]- 1 Rent a car (Garage Boden)
Overhaamlaan 71 (bus
74
arrêt « Tongeren Overhaemlaan » pour ou depuis le centre-ville),
+32 12 390940, courriel : [email protected]
lun.–ven. : 8 h – 18 h, sam. : 9 h – 13 h.
à partir de 45,45 €/jour, y compris l'assurance et 285 km/jour. –
Uniquement véhicules Opel.
Stations de recharge pour voitures électriques
[modifier]Il existe 27 doubles chargeurs Allego de type 2 - 11 kW ou 22 kW sur le territoire de Tongres :
À vespa
[modifier]- 2 Vespatoerist
Rutterweg 85,
+32 460 944066
lun.–dim. : 9 h 30 – 18 h 30.
Vespa 50 cc : entre 40 € (4 h pendant la semaine) et 240 € (9 h pendant le week-end), Vespa 125 cc : + 30 € sur le prix des 50 CC. – Location de Vespa avec fourniture du roadbook d'un itinéraire au choix allant de 45 à 228 km.
À vélo
[modifier]Dans la cité, les rues en sens interdit sont autorisées aux cyclistes si le panneau additionnel ou si le panneau informatif
apparaissent.
- 3 Blue-bike
Stationplein
station à clé accessible en permanence.
abonnement annuel : 12 €, location : 1,5 € pour 24 heures. – Location de vélos partagés. Comment louer ? (devenir membre) et (comment louer).
- 4 Marco's Velo Shop
Maastrichterstraat 99,
+32 12 393966
mar.–sam. : 9 h – 18 h.
(par jour, de 9 à 19 h) entre 12 € pour un vélo enfant sans assistance électrique et 50 € pour un vélo cargo avec assistance électrique. –
Réparation et vente de pièces détachées et d'accessoires. Location de vélos électriques ou non avec possibilité d'acheter un pique-nique.
À trottinette électrique
[modifier]- 5 Step Bai Step
Vrijthof 1 (dans le « Café Gerechtshof »),
+32 12 742078, courriel : [email protected]
lun.–dim. : 8 h – 22 h.
à partir de 25 €/jour. –
Location de trottinettes électriques (Ninebot G30 max) utilisables à partir de 13 ans.
À pied
[modifier]La cité en elle-même occupe une surface d'environ 70 h avec une dénivellation globale maximale de 17 m. Les distances entre les principaux points d’intérêt sont relativement courtes et planes, par exemple : 800 m entre la gare de chemin de fer et la basilique Notre-Dame ou 325 m entre la basilique Notre-Dame et le béguinage. La circulation douce, principalement à pied, peut y être privilégiée.
Parler
[modifier]Tongres étant une commune néerlandophone, tous le monde y parle cette langue. Cependant, que ce soit dans la rue ou dans les commerces, vous trouverez facilement quelqu'un qui se débrouille peu ou prou en français. Cela provient de la courte distance qui sépare Tongres de la Région wallonne en général et de Liège en particulier ; les flux touristiques ou commerciaux entre ces deux cités sont quotidiens.
La commune voisine de Herstappe, qui est une commune néerlandophone avec des facilités linguistiques pour les francophones, étant dans leur zone d'action, vous devriez trouver au commissariat central et chez les pompiers au moins une personne qui parle le français.
Voir
[modifier]Intramuros
[modifier]- 1 Basilique Notre-Dame (Onze-Lieve-Vrouwebasiliek)
Stadhuisplein
lun.–dim. : 9 h – 17 h.
gratuit. –
(le beffroi)
Certaines sources affirment que l'église est née d'une chapelle fondée par saint Materne au début du IVe siècle. Les fouilles archéologiques de ces dernières années contredisent ce soupçon. Les vestiges les plus anciens trouvés à cet endroit provenaient de maisons romaines sur pilotis des Ie et IIe siècles. Le premier bâtiment en pierre du site serait un bain romain du IIIe siècle. Cependant, lors de récentes fouilles, en 2008, des vestiges d'une basilique romane avec abside du IVe siècle ont été retrouvés. Sept églises ont été construites ou rénovées au cours des siècles sur les fondations de cette basilique. L'actuel autel de service de la basilique Notre-Dame se dresse toujours au-dessus de l'abside du IVe siècle. La construction de l'église gothique actuelle a commencé en 1240, après l'incendie de l'église romane construite en 1100, et dura jusqu'en 1536. La tour ne fut commencée qu'en 1442. Elle fut achevée en 1541 et la flèche en 1544. L'église est considérée comme l'apogée du gothique mosan. La tour actuelle, la seule partie de l'édifice classée au patrimoine mondial de l'UNESCO, mesure exactement 55,55 m de hauteur, hormis les hampes à drapeaux. Dans le chœur de l'église se trouvent cinq très grands tableaux de plus de cinq mètres de haut des peintres liégeois Jean-Baptiste Juppin et Théodore-Edmond Plumier, qui ont souvent collaboré, Plumier ajoutant des figures humaines aux paysages peints par Juppin. Trois toiles ont pour sujet la vie de saint Materne, le fondateur présumé du diocèse de Tongres. La statue de grâce de Notre-Dame, Cause de notre joie sculptée en 1479 dans du noyer et qui joue un rôle central dans les fêstivités du couronnement, se dresse sur un autel néo-roman dans le transept nord. À voir aussi les orgues datées de 1750 et dressées sur le narthex ainsi que le Crucifix d'Otton réalisé vers 975 situé dans le portail d'entrée du côté sud menant au cloître et au Teseum. (
- 2 Teseum
Museumkwartier 2 (dans le cloitre),
+32 12 800228
mar.–dim. : 10 h – 17 h.
adulte : 6 €, entre 6 et 26 ans : 1 €, plus de 55 ans : 5 €, moins de 6 ans : gratuit. –
Ce musée présente principalement des reliquaires, de l'argenterie, des missels et des vêtements liturgiques. Les différents thèmes portent sur le christianisme primitif à Tongres, le trésor de la basilique, la liturgie, la vie musicale, les reliques et les saints ainsi que sur les festivités du couronnement. Au sous-sol, la section archéologie montre les vestiges souterrains d'une maison romaine, des murs de la ville et des sanctuaires prédécesseurs de la basilique actuelle. (
- 2 Teseum
La Basilique Notre-Dame et le Teseum | ||||||||||||||
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- 3 Hôtel de ville (Stadhuis)
Stadhuisplein – Situé initialement au coin du Grote Markt en de la Sint-Truiderstraat, il fut ravagé par l'incendie qui détruisit le centre de la cité en 1677. Il fût reconstruit à la place qu'il occupe actuellement par l'architecte Pascal Barbier qui s’inspirât largement de l'hôtel de ville de Liège. Si la première pierre fut posée le , son achèvement fut retardé jusqu'en 1755 à cause du déclenchement de guerre de Succession d'Autriche. L'hôtel de ville est un bâtiment isolé en forme de bloc de plan rectangulaire et mesure 18 m sur 22. La façade est en brique et est finie avec de la pierre calcaire pour le socle, les blocs d'angle et les encadrements de fenêtres. La façade avant comporte sept travées, les deux façades latérales comportent six travées et la façade arrière comporte cinq travées. Le bâtiment se compose de trois étages et est couvert d'un toit en ardoise en croupe. À chacune des quatre façades, la travée centrale forme un avant-corps délimité par des pierres angulaires. Cet avant-corps est large de trois travées et couronné d'un fronton triangulaire avec remplissage en tympan en calcaire. Le fronton porte la mention « anno 1738 » (année de sa pose) entourant les armoiries du prince évêque de Liège Georges-Louis de Berghes. (
