Le bois de la Foretaille est une forêt située entre les communes genevoises de Bellevue et de Pregny-Chambésy, en Suisse.
Bois de la Foretaille | |||
![]() Le petit pont passant au dessus du nant de Pregny. | |||
Localisation | |||
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Position | Bellevue Pregny-Chambésy | ||
Coordonnées | 46° 14′ 48″ nord, 6° 08′ 03″ est | ||
Pays | ![]() | ||
Canton | ![]() | ||
Localité | Chambésy (Tonkin) et Colovrex (L'Ermitage) | ||
Lieu-dit | Bois de la Foretaille et Foretaille | ||
Géographie | |||
Superficie | environ 24 ha | ||
Longueur | 377 m | ||
Largeur | 636 m | ||
Altitude · Maximale · Minimale | 420 m 438 m 402 m | ||
Compléments | |||
Statut | publique | ||
Administration | Les voiries des communes de Pregny-Chambésy et de Bellevue et le Département du Territoire de l'État de Genève | ||
Essences | chêne, pin | ||
Géolocalisation sur la carte : canton de Genève Géolocalisation sur la carte : Suisse | |||
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Localisation et Géographie
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Entouré de zones résidentielles et agricoles, le bois de la Foretaille s'étend sur la rive droite de la campagne genevoise, à cheval sur les communes de Pregny-Chambésy et de Bellevue. Plus précisément, il se situe dans les localités de Chambésy et de Colovrex[1].
L'autoroute A1 traverse le bois le long de la frontière communale, le scindant ainsi en deux[2].
Côté Belleviste
[modifier | modifier le code]Un chemin piétonnier longe le bois et l'autoroute, reliant le chemin des Clys à la route de Colovrex. Au cœur du bois, une centrale électrique des SIG approvisionne l’aéroport international de Genève[3].
Le ruisseau de la Foretaille prend sa source au niveau de la route de Colovrex avant de traverser le bois en direction de la centrale électrique. À partir de là, il est canalisé sous terre pour franchir l'autoroute et se déverser dans le ruisseau du Vengeron, lui-même alimenté par Le Gobé.
Côté Pregnote-Chambésien
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Le bois est traversé par un chemin piétonnier reliant le chemin des Ruches au chemin de Valérie[N 1].
Le nant de Pregny prend sa source au niveau du chemin des Ruches et s’écoule sur environ 400 mètres[4] avant de rejoindre le ruisseau du Vengeron, situé dans le bois des Châtaigniers[5],[6].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom Foretaille dérive de Forest Alle, lui-même composé des mots latins foresta (signifiant « forêt ») et forestare (signifiant « interdire »), suggérant que le bois était autrefois mis à ban[7].
À noter qu’un lieu-dit la Foretaille existe également sur le territoire de la commune de Collex-Bossy.
Histoire
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Du Moyen Âge à la fin du XVIIIe siècle, la forêt s’étendait sur une superficie bien plus vaste qu’aujourd’hui, couvrant un territoire allant du Grand-Saconnex à Collex-Bossy. Elle appartenait alors aux seigneurs de Tournay, qui en permettaient l’usage aux paysans des environs. Toutefois, durant la période de chasse, le bois était mis à ban pour la Seigneurie. À la fin du Moyen Âge, les grands défrichements entraînèrent une réduction significative de sa superficie[7].
Avec la proclamation des municipalités de Pregny et de Collex en , le bois est alors divisé entre ces deux communes[8].
Le , la création de la commune de Bellevue, issue du détachement d'une partie de Collex, entraîne l’intégration de la partie nord du bois au territoire belleviste.
Le , le maire de Pregny-Chambésy, Alfred Boissier, ainsi que le Conseil municipal, souhaitent rendre hommage à Jean-Marie Panissod, qui fut maire de la commune entre et , puis de à , en attribuant son nom à une nouvelle avenue. Toutefois, cette décision n’a jamais été entérinée[9]. Il a également été proposé de nommer le chemin piétonnier traversant le bois, côté chambésien, Promenade Panissod, mais ce projet a finalement été abandonné.
Le , un incendie ravagea 2 hectares du bois[10].
À la fin des années , le bois perdit plusieurs hectares. En , la piste de l'aéroport fut allongée de 500 mètres, puis de 1 400 mètres supplémentaires en [11].
Entre et , le bois fut coupé en deux par la construction urgente, pour l’exposition nationale suisse de 1964, du tronçon de l’autoroute A1 reliant Genève à Lausanne. En , les frontières communales furent redéfinies, avec Bellevue étendant son territoire au détriment de Pregny-Chambésy.
En , quelques hectares du bois furent détruits pour permettre la construction d'une ligne à haute tension traversant le bois, longeant l’autoroute[12]. Entre et , le bois a perdu 42 hectares[12].
Entre et , les SIG ont installé une centrale électrique pour alimenter l’aéroport de Genève. Plusieurs habitants du quartier de la Foretaille, à Pregny-Chambésy, ont alors saisi le Tribunal fédéral pour obtenir des reboisements compensatoires, ce qui a permis la replantation de 9 hectares[12].
Le , un petit avion bimoteur privé s'est écrasé dans le bois, causant la mort de deux personnes[réf. souhaitée].
En , le squash-club de Pregny-Chambésy, situé à la lisière de la forêt, a envisagé d'agrandir son bâtiment, nécessitant l'abattage de 250 arbres. Face à l'opposition des habitants, de la commune de Pregny-Chambésy et de plusieurs politiciens, des pétitions ont été lancée[12]s. L'affaire a été soumise aux commissions du Grand Conseil genevois, et l'autorisation a été refusée par le Département des travaux publics ainsi que par le Département de l'Intérieur et de l'Agriculture[13]. Le squash-club a fait appel, et en , une convention a été signée, permettant l’agrandissement du bâtiment[14].
Entre et , d'importants travaux se poursuivent en vue de la construction éventuelle d'une troisième voie d'autoroute à travers la forêt. Côté Chambésien, un mur anti-bruit se construit entre l'autoroute et la forêt[15].
Photos
[modifier | modifier le code]- Le premier petit pont en hiver.
- L'entrée du bois depuis l'avenue de la Foretaille.
- Un banc au bord du chemin.
- Le nant de Pregny.
- Le deuxième petit pont.
- La promenade Panissod.
Propriétaires
[modifier | modifier le code]La forêt appartient à plusieurs propriétaires, dont la commune de Pregny-Chambésy, la commune du Grand-Saconnex, l'État de Genève, les SIG, la Fondation pour les terrains industriels de Genève, ainsi que douze familles[N 2],[16].
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]Références
[modifier | modifier le code]- ↑ SITG, « Carte du canton de Genève »
, sur sitg.maps.arcgis.com (consulté le ).
- ↑ République et Canton de Genève, « Commune de Pregny-Chambésy : 4. Milieux forestiers »
, sur etat.geneve.ch (consulté le ).
- ↑ « Projets de grands travaux dans le secteur de l’aéroport | SIG »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur ww2.sig-ge.ch (consulté le ).
- ↑ « Mesures d'aménagement : revalorisation du Nait de Pregny »
, sur etat.geneve.ch (consulté le ).
- ↑ République et canton de Genève, « Carte des cours d'eau du canton de Genève »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)
, sur ge.ch (consulté le ).
- ↑ République et canton de Genève, « Environnement »
, sur etat.geneve.ch (consulté le ).
- Noms géographiques du canton de Genève, « Avenue de la Foretaille »
, sur ge.ch (consulté le ).
- ↑ Guillaume Fatio et Raymond Perrot, Pregny-Chambésy, commune genevoise, Pregny-Chambésy, Commune de Pregny-Chambésy, 1947 / 1978, 360 p., p. 79-80
- ↑ Guillaume Fatio et Raymond Perrot, Pregny-Chambésy, commune genevoise, Pregny-Chambésy, Commune de Pregny-Chambésy, 1947 / 1978, 360 p., p. 158
- ↑ « Journal de Genève - Pages 4/5 »
, sur letempsarchives.ch, (consulté le ).
- ↑ « Il était une fois l'aéroport... », La Tribune de Genève, , p. 8 (lire en ligne
[PDF])
- « Journal de Genève - Pages 12/13 »
, sur letempsarchives.ch, (consulté le ).
- ↑ Pierre Heiniger, Pregny-Chambésy, commune genevoise (Addenda 1978-1997), Pregny-Chambésy, Commune de Pregny-Chambésy, , 136 p., p. 18-19
- ↑ Pierre Heiniger, Pregny-Chambésy, commune genevoise (Addenda 1978-1997), Pregny-Chambésy, Commune de Pregny-Chambésy, , 136 p., p. 28
- ↑ « Une troisième voie sera construite sur le contournement de Genève », sur rts.ch, (consulté le ).
- ↑ Département du Territoire de la République et Canton de Genève, « SITG | Carte interactive / Mensurations »
, sur map.sitg.ch (consulté le ).