Allée couverte de Bod-er-Mohed
Image illustrative de l’article Allée couverte de Bod-er-Mohed
Vue générale de l'édifice
Présentation
Autre(s) nom(s) Campren-en-Torrigent
Grotte aux Fées
Chambre des Nains
Type Allée couverte
Période Néolithique
Fouille 1900
Protection Logo monument historique Inscrit MH (1984)
Caractéristiques
Dimensions ≈ 15 m de long
Matériaux schiste, grès
Géographie
Coordonnées 48° 09′ 41″ nord, 3° 03′ 45″ ouest
Pays France
Région Bretagne
Département Morbihan
Commune Cléguérec
Géolocalisation sur la carte : Morbihan
(Voir situation sur carte : Morbihan)
Allée couverte de Bod-er-Mohed
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Allée couverte de Bod-er-Mohed

L'allée couverte de Bod-er-Mohed, appelée aussi Campren-en-Torrigent (« chambre des korrigans ») est une allée couverte située à Cléguérec, dans le Morbihan, en France.

Le monument a été fouillé vers 1899-1900 par Aveneau de la Grancière[1]. Il est inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du 8 février 1984[2].

Description

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L'allée est orientée au orienté nord-nord-ouest/sud-sud-est. L'édifice a été endommagé et une partie de ses éléments ont disparu. L'allée couverte ne mesure plus que 15 m de longueur[3] (contre 27 m de longueur à l'origine)[1]. La grande originalité du monument tient à son compartimentage en six compartiments strictement hermétiques, sans communication entre eux, séparés par des dalles transversales faisant office de cloison. En 1900, d'après le plan dressé et les descriptif donné par Aveneau de la Grancière, on sait que l'allée était délimitée par onze orthostates côté est et six côté ouest, une dalle de chevet fermant l'extrémité sud. Trois compartiments étaient encore parfaitement intacts (ceux du côté sud) et avaient conservé leur dalle de couverture (dont une brisée en deux parties), les trois autres étaient déjà plus ou moins ruinés[1]. Le monument encore visible ne comporte plus qu'un seul segment. Plusieurs dalles de couverture fragmentées sont encore visibles[3].

Les pierres utilisées pour la construction de l'édifice reflètent directement la lithologie régionale : « en sus du schiste bleu foncé[4], dominant, et du grès blanchâtre, subordonné, tous deux d’âge ordovicien, apparaît aussi du quartz filonien, de teinte blanche. La localisation de l’allée couverte sur les terrains briovériens indique que schiste et grès n’ont pas été prélevés sur place, mais plus à l’ouest, sur les hauteurs de Quénécan[5] ».

Matériel archéologique

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La fouille de 1900 a livré un petit mobilier archéologique composé de silex (couteaux, grattoirs), de deux percuteurs, de deux fragments de haches polies en diorite, d'un mortier en terre cuite et des tessons de poterie (dont deux vases à fond rond, apodes, à pâte rougeâtre)[1].

Notes et références

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  1. a b c et d Aveneau de la Grancière 1901.
  2. « Sépulture mégalithique », notice no PA00091160, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  3. a et b Gouézin 1994.
  4. Schiste trémadocien bleu pâle de Cléguérec.
  5. Louis Chauris, « Impacts de l'environnement géologique sur les constructions dans la région de Pontivy au cours de l'histoire », Mémoires de la Société d'histoire et d'archéologie de Bretagne, t. 88,‎ , p. 24.

Bibliographie

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  • Paul Aveneau de la Grancière, « Dernières explorations dans la région montagneuse de Quénécan, entre le Blavet et le Sar », Bulletin de la Société polymathique du Morbihan, vol. 45,‎ , p. 280-284 (lire en ligne [PDF])
  • Philippe Gouézin, Les mégalithes du Morbihan intérieur, Rennes, Institut culturel de Bretagne et Centre régional d'archéologie d'Alet, coll. « Patrimoine archéologique de Bretagne », , 127 p. (ISBN 9782868220547), p. 51

Articles connexes

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